Vous êtes amoureux de la langue française ou d’une autre langue que vous parlez parfaitement ? Vous maîtrisez les règles de syntaxe et de grammaire ? Vous recherchez toujours le mot juste et cela peut devenir un sujet de moqueries de la part de vos proches ?
Ce sont pourtant des qualités particulièrement recherchées pour vous engager dans la voie de la profession de correcteur web. Si vous recherchez une activité en lien avec le web, à pratiquer chez vous, cette profession peut vous ouvrir des opportunités et tout au moins son clavier. Voyons ensemble les dessous de cette profession où l’erreur est pourchassée.
1. Qu'est-ce que le métier de correcteur web ?
Vous avez sans doute été agacé par les erreurs flagrantes commises sur le web. Que ce soit pour des sites d’information réputés ou des blogs de moindre importance, des erreurs sont souvent à relever et à rectifier. Le travail du correcteur web consiste en une relecture précise afin de relever les éventuelles erreurs :
- Lexicales : il s’agit d’erreurs portant sur la graphie d’un mot. La langue française évolue rapidement. Face à sa complexité, l’académie a procédé à une simplification de l’orthographe de certains de nénuphar par exemple qui peut maintenant s’écrire avec un « f ». Le rôle du correcteur est de connaître toutes ces modifications et de les faire appliquer. Pour ce qui est de l’orthographe inclusive, étant donné la complexité du sujet, le correcteur devra en débattre avec son commanditaire avant de proposer des corrections ;
- Sémantique : un mot peut être employé à contresens, ou dans un sens incorrect. Le correcteur doit identifier le sens recherché et remplacer le mot erroné par celui qui est plus approprié ;
- Grammaticales : elles portent sur les règles d’accord. Cela peut être une terminaison verbale, un participe passé qui n’est pas accordé correctement. Certains temps comme le subjonctif répondent à des emplois très encadrés. Il convient donc de maîtriser les règles auxquelles ils sont soumis comme l’emploi du mode indicatif après « après que… »
- Syntaxiques : il s’agit là de vérifier la correction d’une phrase. Il peut s’agir d’une construction fautive, de ponctuation défaillante… Le correcteur doit apporter plus de clarté dans un texte qu’il doit relire.
2. Les missions de correcteur web/relecteur web et pourquoi vous engager dans cette voie ?
Lorsque vous décidez de devenir correcteur web/relecteur web, il faut évidemment être sûr de vos compétences en matière de relecture. Cibler les erreurs est une activité qui requiert beaucoup de concentration. Votre vue également doit être bonne et vous devez pouvoir passer de nombreuses heures à fixer un écran. Enfin, vous visez la perfection ! Sans aller jusque là, vous recherchez toujours à améliorer le ou les textes qui vous sont soumis, ce qui est un enjeu de taille. Il faut évidemment vous poser des questions essentielles :
- Quelles sont les erreurs à ne pas commettre ?
- Comment ne pas dénaturer le texte que vous devez corriger ?
- Comment livrer un contenu plus structuré et plus clair sans heurter la susceptibilité de l’auteur du texte ?
Comme vous le constatez, les compétences à déployer sont assez vastes et il est important de les mesurer avec beaucoup d’objectivité. Si vous avez besoin de revoir des règles grammaticales ou de mieux appréhender certaines nouveautés de la langue française, il ne faut pas hésiter à vous remettre en selle. Quelques heures de formation pour ajuster certaines notions et vous voilà de nouveau prêt à traquer les erreurs.
Une autre compétence à développer repose sur votre organisation. Vous devez être particulièrement rigoureux de façon à pouvoir programmer votre travail de façon optimale. Évitez par exemple de retarder des contrats, car vous pouvez être surchargé et moins disponible, ce qui peut altérer votre rigueur.
Il faut également et paradoxalement être ouvert sur l’extérieur et solliciter tous les organismes et éventuels employeurs. Cela peut aller de sociétés qui veulent améliorer leurs brochures jusqu’à des maisons d’édition reconnues. Le tarif de votre prestation variera en fonction du commanditaire et de la longueur de la tâche à effectuer.
3. À quel salaire peut prétendre un relecteur-correcteur ?
Si le métier de relecteur dans des magazines ou maisons d’édition était autrefois pleinement reconnu, il est tombé en déshérence. Aujourd’hui, on a plutôt recours à des freelances qui facturent leurs services à la tâche. C’est pourquoi il est difficile d’établir une grille de salaire fiable. On peut simplement souligner qu’ils peuvent évoluer entre 10 € et 100 € de l’heure en fonction de la complexité de la tâche. On peut également rappeler que dans l’édition, ce service est tarifé à quelque 15 € de l’heure.
S’il est préférable de choisir un statut d’autoentrepreneur pour débuter dans la profession, des changements de statut ne sont pas rares. Vous pouvez notamment vous faire remarquer pour vos compétences et devenir un relecteur-correcteur salarié pour une maison d’édition ou une autre structure.
Ce qui ressort néanmoins, c’est que les besoins dans ce secteur restent tout à fait constants. Les commanditaires ont à cœur de livrer des contenus web intelligibles et épargnés par les erreurs les plus flagrantes.
4. Comment se former au métier de correcteurs web/relecteur ?
Il est difficile de
prétendre devenir un relecteur/correcteur de qualité en étant autodidacte. Si vous bénéficiez d’une solide connaissance de la langue et de capacités évidentes pour structurer des contenus, cela vous sera utile. Cependant des organismes sont spécialisés pour vous apporter des formations complètes :
- L’sfored : l’association nationale pour la formation et le perfectionnement professionnels dans les métiers de l’édition. C’est un centre reconnu qui dispense des formations spécifiques. Depuis 1972, elle propose des formations continues et des stages en lien avec le monde de l’édition ;
- EMI-CFD : cette École des métiers de l’information est un des piliers de secteurs de la communication, des multimédias et des arts graphiques. C’est sa formation au métier du journalisme qui peut vous apporter ce dont vous avez besoin pour apprendre la profession de correcteur grâce à des cours du soir ;
- Le CFPJ : le Centre de formation et de perfectionnement des journalistes fonctionne en lien avec le monde de l’édition. Le diplôme obtenu est équivalent à bac +3 et une valeur sûre parmi les formations diplômantes permettant d’exercer ce métier ;
- Le Centre d’écriture et de communication : ce sont un peu plus de la moitié des correcteurs qui travaillent aujourd’hui dans le monde de la presse et de l’édition qui ont été formés dans ce centre. C’est un excellent pilier depuis plus de 30 ans et d’anciens élèves le maintiennent à son plus haut niveau en assurant des interventions.
Vous pouvez accéder à certaines de
ces formations grâce à votre compte formation et prises en charge par l’état.
5. Quels sont les meilleurs outils en ligne pour vous accompagner ?
De nombreuses plateformes en ligne sont disponibles pour apporter des réponses à des interrogations ponctuelles. De nombreux dictionnaires en ligne ainsi que ceux de synonymes sont souvent des sources indispensables. Si des logiciels comportent ces fonctionnalités pour les synonymes et les corrections d'orthographe et de grammaire, ce n'est pas toujours le cas. Vous pouvez utiliser français facile ou d’autres sites spécialisés. Certains d’entre eux peuvent prendre en charge des contenus entiers et vous soumettre des corrections.
Enfin, pour débuter dans le métier tout en étant rémunéré, il est recommandé de travailler avec des plateformes fiables comme
scribeur.com.
Vous trouverez rapidement les mots justes pour exprimer au mieux votre pensée !